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Marché de la viande bovine Les prix des jeunes bovins sont orientés à la hausse chez nos voisins européens

En France, la reprise de la hausse saisonnière des cotations des jeunes bovins se fait attendre.

Les cours des jeunes bovins repartent à la hausse en Italie et en Allemagne, boostés par l’arrivée de températures hivernales et l’approche des fêtes de fin d’année. En France, la reprise se fait attendre.

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« Bonne nouvelle sur le marché de la viande bovine : la remontée des prix des jeunes bovins finis sur le marché italien », note Caroline Monniot, agroéconomiste à l’Idele, en ouverture des dernières Tendances éditées par l’institut technique.

Les cotations des jeunes bovins mâles et femelles à la bourse de Modène ont ainsi gagné 6 centimes/kg vif sur les deux premières semaines de novembre et dépassent le niveau des années précédentes.

Le mâle charolais Prima Qualità côtait 3,45 €/kg vif en semaine 45 (du 6 au 12 novembre) : une hausse de 2 % par rapport à 2022 et de 24 % par rapport à 2021. (© Idele)

« C’est une hausse saisonnière, précise Caroline Monniot : chaque année, les prix remontent en Italie à l’entrée dans l’hiver ». Les températures plus froides permettent de revaloriser les quartiers avant (+ 30 ct/kg en deux semaines à Modène) et l’approche des fêtes de fin d’année va permettre de valoriser certaines pièces des quartiers arrière.

En matière d’offre, « les sorties de jeunes bovins restent limitées » en Italie, indiquent les Tendances : « la baisse des disponibilités en broutards français a réduit les mises en place » dans le pays depuis plus d’un an et les abattages sont en déclin (- 7 %/2022 sur les 9 premiers mois de 2023).

En Allemagne, l’approche du mois de décembre anime le marché du JB

Outre-Rhin aussi, la perspective des festivités de Noël anime le commerce. Les commentateurs du marché allemand décrivent « un changement d’ambiance » sur le marché du jeune bovin, atone ces derniers mois. Entre « demande qui se redynamise » et « offre limitée » voire « un peu juste par rapport à la demande », les prix devraient repartir à la hausse.

En semaine 45, la cotation du JB R se situait à 4,70 €/kg en Allemagne (- 9% /2022 et + 5% /2021) (© Idele)

Depuis le début de l’année, les abattages de jeunes bovins allemands sont en recul de 1 % par rapport à leur niveau de 2022, et de 7 % par rapport à 2021.

« La perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation a fortement affecté la consommation allemande » de viande bovine, souligne aussi l’Idele : sur les neuf premiers mois de l’année, baisse de 3,5 %/2022 des achats de viande bovine piécée, et hausse de 4,1 %/2022 pour la viande hachée mélangée porc/bœuf, meilleur marché.

En Pologne, avec une production de viande bovine en recul faute de veaux à engraisser, les cotations des jeunes bovins sont remontées de 15 cents/kg de carcasse au mois d’octobre, mais « peinent à retrouver leur niveau de 2022 ».

Quant à la France, « la reprise de la hausse saisonnière se fait attendre » : en semaine, 45 la cotation du JB U est restée stable sur un mois à 5,36 €/kg, supérieure à son niveau des années précédentes (+ 1 % /2022 et + 21 % /2021).

La cotation du JB U est toujours stable en France (© Idele)

Celle du JB R a perdu 1 centime, à 5,21 €/kg (- 1 % /2022, mais toujours + 22 % /2021). Et « dans le sillage des vaches laitières », le cours du JB O s’est replié de 11 centimes en un mois pour tomber à 4,79 €/kg (- 4 % /2022, mais toujours + 32 % /2021).

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